Que sont les fonds communs de placement à risque pour l’assurance vie ?

Par définition, un fonds commun de placement à risque (FCPR) est dans le cadre de la souscription d’une assurance vie ou non, un véhicule de placement remontant aux années quatre-vingt permettant d’investir dans des sociétés non cotées. Le plus souvent, les titres non cotés sont des actions, ce qui permet d’évoquer le FCPR comme un capital-investissement, un private equity si l’on préfère exprimer la chose à l’anglo-saxonne. Rappelons ici que le private equity désigne techniquement l’opération par laquelle un investisseur quelconque achète des titres d’une société qui recherche quant à elle des fonds propres alors même que cette dernière n’est pas cotées en Bourse et ne le sera peut-être jamais. En pratique, les fonds communs de placement à risque doivent être constitués d’au moins 50 % de valeurs mobilières non admises sur les places boursières, en France comme à l’étranger.

Ce que représente le FCPR dans l’assurance vie

Si la loi Macron de 2015 a permis d’inciter les assureurs à doser les contrats d’assurance vie avec du fonds commun de placement à risques, peu de compagnies proposent ce véhicule encore aujourd’hui au regard des SICAV et fonds communs de placements (FCP) proposés sur le marché. La commercialisation est lente puisqu’en 2016, seuls 6 FCPR avaient reçu un visa de l’Autorité des marchés financiers (AMF), quatre en 2017 et huit en 2018. Mais la suppression de l’ISF (l’Impôt sur la Fortune) a un effet de levier potentiellement intéressant pour ce véhicule dans la mesure où FIP (Fonds d’investissement de proximité) et FCPI (Fonds communs de placements dans l’innovation) perdent de leur attrait pour la défiscalisation.

Risque important, indisponibilité des fonds avec le maintien de huit à parfois dix ans pour certains FCPI, frais d’entrée et de gestion conséquents, autant de raison de s’intéresser non plus aux solutions de défiscalisations comme les Fonds Euro Croissance mais plutôt au FCPR en 2019.

Évidemment, nous sommes ici en présence de contrats spécifiques dont les modalités de levée sont elles-mêmes particulières. Et si le FCPR a été longtemps l’apanage des investisseurs et institutionnels, il tend aujourd’hui à se proposer à un plus large public. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas avoir un profil d’nvestisseur averti pour s’y intéresser.

L’impact et les modalités du FCPR dans les contrats d’assurance vie

Toutefois, il ne faut pas se mentir. Si la loi Macron de 2015 permet d’envisager simplement un paiement en liquidité des rachats d’assurance vie, mais par exemple en prise de titres, le FCPR a quelques défauts comme la faible liquidité et des frais qui se trouvent un peu élevés. Ainsi, là encore la période de blocage des en-cours peut aller de 6 à 10 ans selon les contrats. Une réalité qui peut être prorogée ici de deux ans pour permettre aux gérants des sociétés non cotées de céder leurs participations.

Concernant les frais et charges, si le FCPR n’est pas au niveau des fonds d’investissement de proximité (FIP) ou de FCPI (Fonds commun de placement dans l’innovation), cela reste assez élevé et peut paraître absorber en partie l’avantage fiscal accordé.

Prenons l’exemple du LCL PME Expansion 3, la souscription minimale est de 5000 euros, les frais estimés de 3,06% et la durée de vie de 10 ans.

Pourquoi choisir le véhicule d’investissement FCPR ?

Si le grand public n’est pas encore bien sensibilisé au FCPR, il n’en demeure pas moins que la relative déception des contrats d’assurance vie classique et surtout des FIP et FCPI donne du crédit au véhicule d’investissement. En bon gestionnaire, il peut être intéressant d’allouer une partie de ses actifs financiers sur un univers non coté et finalement plus large d’entreprises. La diversification, notamment en raison des taux bas pratiqué par les banques centrales oblige à réfléchir à des rendement certes un peu plus risqués mais plus rémunérateurs dans le cadre de la préparation d’une retraite par exemple.

Aujourd’hui, le FCPR semble plus intéressant en matière de défiscalisation que le FIP ou le FCPI.

Cela dit, la bonne gestion impose une certaine diversification qu’il faudra voir avec votre propre profil d’investisseur. Demandez à votre assureur conseil la meilleure solution adaptée à vos souhaits (constitution de capital, transmission, retraite et prévoyance, etc.). Il est dans tous les cas utile de vérifier dans quelle mesure l’offre de contrat d’assurance vie permet de diversifier également les Fonds Communs de Placements à Risques.

X.D

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